Odama pour Gamecube

Support : GameCube
Titre : Odama
Catégorie : Wargame temps réel
Développeur : Vivarium
Editeur : Nintendo
Accessoire : aucun
Nombre de joueurs : 1
Date de sortie : 31/3/2006

En plein japon médiéval, deux clans s'affrontent, l'un défend ses terres, tandis que l'autre tente de laver l'affront subit quelques temps auparavant. Vous incarnez l'assaillant, et bien qu'inférieur en nombre, vous disposez d'une arme redoutable en forme de boule, aussi imposante que destructrice, appelée Odama. Le but du jeu est de conduire une cloche en terres ennemies, au travers des onze étapes d'un périple démarrant dans une plaine, et à destination d'un château au sommet d'une montagne. En clair, Odama est à la fois un jeu de stratégie et... un jeu de flipper. Original, non ?

De la stratégie en temps réel de base
La trame d'Odama repose sur les fondamentaux du jeu de stratégie. Chaque tableau présente une géographie différente qu'il faut savoir utiliser à son avantage, comme des cours d'eau, des surplombs, ou encore des mécanismes. Principalement des portes et des barrages, ces derniers requièrent l'intervention d'objets pour pouvoir fonctionner correctement, comme des clés ou des poulies. A point nommé, vous détachez une partie de votre régiment pour les récupérer, les convoyer et finalement les utiliser. Dans l'absolu, les forces de votre ennemi sont plus nombreuses et inépuisables. Votre objectif est donc de trouver la faille de son dispositif de défense, afin de l'affaiblir suffisamment pour faire sortir la cloche, avant qu'il n'ait le temps d'envoyer des renforts. Vous disposez pour cela de troupes en effectif restreint que vous déployez à votre rythme, de leurres comme des ballots de riz, et d'une énorme boule de fer. Présenté de cette façon, cela peut sembler compliqué, mais dans la pratique,
Cliquez pour agrandir il s'agit par exemple, d'écraser une maison pour récupérer une clé, laquelle servira à ouvrir une porte conduisant au niveau suivant. Le plus difficile n'est jamais le plan d'attaque en lui même, d'autant qu'une cinématique vous montre les points stratégiques à chaque fois, mais sa mise en oeuvre.
Un jeu de flipper
Odama, c'est aussi un véritable jeu de flipper. Les gâchettes servent à utiliser les flips, et le stick analogique permet d'incliner le plateau dans toutes les directions pour orienter au mieux la trajectoire de la boule. Il y a des cibles à dégommer, des bonus à ramasser, dont l'effet s'estompe après quelques instants. Si la boule passe entre vos deux flips c'est la défaite. Aussi important que la stratégie utilisée, le contrôle de la balle détermine le degré de difficulté du jeu. Plus vous êtes adroit et précis dans votre visée, plus vous diminuez la part de hasard et plus le challenge est facile. Dans le cas contraire, c'est une désagréable impression de fouillis qui domine, de laquelle on ne peut rien tirer. Pourtant, la gestion de la boule fait preuve de beaucoup de souplesse dans les accès aux goulottes ou autres rails à emprunter, et vous accorde généralement le bénéfice du doute sur une trajectoire un peu incertaine.

Incroyable mais vrai, le jeu est cohérent
La prise en main n'est pas évidente tant le jeu est déconcertant. Non seulement, il mélange flipper et stratégie, mais en plus, vous dirigez vos troupes à la voix au moyen d'ordres simples, tels que : exécution, à gauche, à droite, encerclez ! Les premières heures ressemblent plus à une séance de domptage que d'apprentissage.
Cliquez pour agrandir Heureusement, l'interface et la reconnaissance vocale sont particulièrement bien réalisées, et les deux systèmes de jeu s'emboîtent subtilement. L'animation a clairement été privilégiée au détriment du graphisme, et à terme, c'est un excellent choix tant la jubilation procurée par Odama est grande.
Complètement inédit, ce jeu a beaucoup de caractère, d'humour, et ses voix japonaises sous-titrées créent une atmosphère incroyable. Une excellente surprise en somme.

Note Globale : 15/20

Intérêt : 16/20
Du jamais vu ! Habile mélange de stratégie et de flipper qui offre la possibilité de commander une armée au microphone. Même si il n'est pas exempt de défauts, son approche est tellement originale et jubilatoire qu'il mérite les honneurs.
Graphisme : 11/20
Le graphisme est un peu terne et plutôt grossier dans son semble. Aucune cinématique externe au jeu n'enrobe les parties. Cette semi-déception disparaît dès que l'on commence à comprendre les mécanismes du jeu.
Animation : 14/20
Pas d'effet de lumière ou de caméra qui puisse susciter l'admiration, l'étonnement ou l'immolation. Cependant, certaines phases de jeu affichent plus de 200 soldats sans sourciller le moins du monde. Le confort de jeu est total. Le 60 hertz est disponible.
Son : 17/20
Atmosphère de guerre, tambours, cris des soldats d'encouragement, de désespoir ou d'acclamation. Le tout enrobé de vos propres commandements que vous ne pouvez pas ne pas hurler avec l'excitation. Le commentateur en japonais sous-titré est une merveille.
Jouabilité : 15/20
La manette est parfaitement utilisée, le micro et la reconnaissance vocale ne souffrent d'aucune approximation, et le joueur est plutôt avantagé quand les trajectoires sont limites.
Difficulté : 14/20
La véritable difficulté du jeu vient du côté aléatoire du flipper auquel s'ajoute une somme importante d'éléments à maîtriser. Les premiers instants semblent incroyablement difficiles, puis tout s'accélère, les tableaux du milieu s'enchaînent rapidement, mais la fin est ardue.
Durée de vie : 14/20
Déstabilisant dans les premiers moments, une fois la bête domptée, tout devient beaucoup plus clair. La durée de vie n'est pas impressionnante, mais le côté obsessionnel du flipper donne envi d'y retourner.